The first civilization: L’été de tous les supplices (Part 4)
The first civilization: L’été de tous les supplices (Part 4)
4 : Shiva
Le trajet fut long et difficile. Au fur et à mesure que la caravane, constituée d’une soixantaine de soldats et autant en prisonniers avançait, le froid s’intensifiait et la pluie se mélangeait sous de tristes airs mélancolique.
Une fois, alors qu’un des prisonniers tomba d’épuisement, un garde vint le relever à coup de fouet.
Yentel vint le secourir prouvant une nouvelle fois de sa témérité contre ses ennemis afin d’éviter qu’un de ses allier ne se face tuer. Essayant vainement de le porter, mais la fatigue avait le dessus sur tous ses membres, le soldat, lui nu pas autant de sympathie pour ces hommes, qu’il considérait primaire.
- Avance, charogne, si tu ne veux pas que les vautours s’occupent de ton cas ici.
Accompagnant sur de secs coups de fouets, comme s’il jouissait de les voir se noyer dans la souffrance, le soldat intensifia même ses gestes sur la peau mis à nue le blessant jusqu’au sang.
- Continu comme ça, et c’est toi que ces rapaces vont dévorer pour leurs dîner ce soir.
Repris Yentel, saisissant la corde meurtrière. Il la tira vers lui, déséquilibrant le joyeux de son cheval, il termina sa course à terre. Entourant le fouet autour de sa main, il le sera si fortement, qu’il réussi à paralyser ainsi les gestes de l’agresseur.
Un second, voyant la scène à quelques distances plus loin, vint au secours de celui-ci, et donna des coups de pieds à Yentel espérant le faire lâcher prise. Yentel, à son tour goutta à la terre et tomba dans les pommes tant la fatigue était présente.
- Il suffit, cessaient immédiatement tout ceci, rangez vos armes et reprenez vos places, longue reste encore la route à traverser et la vallée des dragons rouge est proche, restons grouper le plus discrètement possible si nous ne voulons pas nous faire repérer par les démons rouge.
Intervenant Pessoa, à son tour.
Le garde frustré de n’avoir pu obtenir satisfaction dégaina son épée et la pointa en direction de Yentel, voulant abréger ses souffrances.
C’est alors, que l’homme, que le dernier était venu secourir fit barrage à l’action et termina la course de la lame dans son ventre. Il tomba en avant, sans pousser de cris mais un sourire au visage en direction du ciel le gagna. La course de ce prisonnier se termina ici, entre ces canyons abandonnés de vie humaine sur plusieurs milliers de kilomètres.
- Et pour celui-ci, que faisons-nous.
Demanda le garde consolé par son action.
- Relevez-le, abruti, il faut que nous ayons le plus de monde possible de manière à perturber nos ennemis deux fois plus grands et plus puissants que nous, vous ne comprenez décidément pas, plus nombreux nous sommes et plus ils auront du mal à savoir où donner de la tête, donnez lui de l’eau et reprenez la route, misérables. Pessoa reparti en début de fil, pendant que le garde s’exécuta aidé de Tatiana.
Elle tint Yentel sur ses petites épaules afin de l’aider à avancer, difficilement, il faut l’avouer.
Tous arrivèrent enfin, entre deux canyons, dévoilant tout doucement l’étendu du royaume Drakel. Il était titanesque pour celui qui le découvrait pour la première fois.
Des tranches humaines s’activaient de tout cotés, soit pour cultiver, soit pour avancer les travaux, entamés depuis ces derniers étés, qui furent prolifique pour le roi Cuyo.
Le royaume siégeait sur un immense plateau, cachant ce qui se trouvait de l’autre coté de l’horizon, ses murs et ses tours étaient si hauts, qui se mélangeaient au ciel avec brio, toujours gris à cet endroit du pays, nul ne su jamais l’expliquer.
On pouvait entendre les cris que poussaient les esclaves à chaque coup de fouet reçu, l’armée noir se comptait par millier sur ces terres habitées d’un mal si profond que personne n’a jamais oser s’y aventurer, de peur de se faire enrôler par trop de curiosité .
Au fur et à mesure que le groupe avançait, Yentel observa avec grand intérêt chaque endroit qui s’offrait à ses yeux émerveillés par tant de grandeur, sans pour autant trouver le chemin qui le mènera au roi Cuyo.
Ce sera long et difficile se disait-il, mais il fallait y arriver, pour l’honneur de sa famille et son peuple, seul chose qui le faisait tenir, est qu’il y arriverai. Il en avait la certitude.
- Que c’est bon, enfin de se retrouver chez soi, je vais pouvoir me prendre un bain comme je l’aime, bien chaud
Confia Pessoa à son compagnon de chemin.
- Observez, sir, comme le royaume a bien changé depuis notre départ.
lui montrant en direction de celui-ci.
- Oui c’est vrai, il faut croire qu’il évolue chaque jour un peu plus, bientôt il sera indestructible, comme nous l’avait annoncé notre bon roi. Pressons un peu le pas, je ne vois plus le bout du chemin, tant ce fut long.
- Avancez! repris le garde, se tournant en direction des prisonniers, venez découvrir votre nouvelle demeure, admirez comme elle est belle de si loin, car ce sera la dernière fois pour vous, jouissez-en de vos yeux, car c’est ici que vous finirez vos étés.
Chaque prisonnier, à ce moment précis, eut un froid. Epuisés par la route, Tatiana et Yentel eurent aussi le même sentiment. Que leurs réservaient ces monstres, maintenant. Le plus dur restait à venir pour ces malheureux prisonniers de leurs propres destins.
On pouvait remarquer que les prisonniers creusant les tranchés, sur tout le long du chemin, travaillaient la tête baissée n’accueillant d’aucune manière les nouveaux arrivants. Ils travaillaient dénuder, seulement une espèce de serviette cachait les partis génitales pour les hommes, et pour les femmes, elles étaient attachées plus en hauteur cachant ainsi leurs seins, cela permettait de pas donner envie de se multiplier.
Ces serviettes étaient sales de poussière et de boue, jamais entretenus, si ce n’est la pluie qui redonnait de la clarté, seulement les maladies, tel que la varicelle où la malaria, se promenaient avec toute aisance sur ces terres, invitant la mort elle-même à partager leurs quotidiens, nul n’était à l’abri. Ces ouvriers de fortune étaient d’une maigreur jamais égalé jusque là, démontrant combien la misère était bien présente et n’était pas prête de les quitter.
Ils se nourrissaient une fois par jour, le soir, un bout de pain et un bol de soupe, avec plus d’eau que de légumes, la viande était rare et appartenait au peuple de Drakel.
- Accompagnez les nouveaux prisonniers dans leurs nouveaux quartiers et habillez les de leurs nouvelles tenus, plus local celles-ci.
Ordonna Pessoa, arrivé le premier sur la place du palais. Il descendit de son cheval et se frotta ses jambes engourdis par le voyage, avant de partir à la rencontre du roi Cuyo lui rendre des comptes.
Les autre soldats se séparèrent en plusieurs groupes, certains, après avoir détachés les prisonniers, les emmenèrent dans des cages à peine petite, qu’il fallait y entrer à croupi. Ces cages étaient pleines à craquer et l’odeur de la transpiration et des aisselles étaient si fortes, qu’elles faisaient parties intégrantes des murs. Les hommes étaient séparé des femmes afin d’éviter tout affinité entre eux. D’autres soldats, plus feignant, partirent, pour leurs parts se désaltérer aux bars, étant plus nombreux que tout commerce confondu.
Ce royaume vivait dans le pêcher, comme le souhaitait le roi Cuyo à son image. Un royaume de pêcher et de misère, où seul son peuple serait épargnait de tout ces malheurs.
Dans les bars on pouvait remarquer que de nombreuses femmes, les unes plus belles que les autres, elles avaient fuit les champs de cultures où de maçonnerie, en se prostituant pour les valeureux guerriers, pour certaines plus malignes, réussirent même à échapper à l’esclavage en renonçant à leurs propre identité.
En fait ce royaume était si corrompu, chaque jour avait ses peines et les morts étaient si présents dans la vie de ces pèlerins, aucune loi n’existait où n’à été créer, pour que la vie se déroule correctement, si ce n’est que les armes étaient les seules reines dans ce monde austère et dénué de sens.
*
Le roi Cuyo resté aux cotés de Bénérice, n’eu pas grand mal à remarquer l’arrivé de ses hommes accompagné des nouveaux prisonniers, toujours plus nombreux chaque jours. Il congédiât cette dernière sachant que Pessoa allait le rejoindre d’un moment à l’autre, lui faire un rapport détaillé de cette glorieuse chasse à l’homme.
- Je viens vous rendre compte de mon voyage au sud de notre continent, mon bon roi.
S’agenouillant face à lui, la peur de recevoir une réflexion le parcourra.
- Pessoa, comment c’est passé la quête que je vous est confié, avons-nous perdu des hommes durant vos combats?
- Non, sire, seulement une quarantaine ne sont revenu prés de vous.
reprit-il alors, l’air dégoûté.
- Mais l’armée qui vous a tenu en protection été sensé être la meilleure que nous avons formé, jusque là, et vous m’annoncez en avoir perdu une quarantaine?
- Néanmoins, mon roi, je viens vous annoncer que vous étés officiellement le seul maître du continent ouest et le fait d’avoir installer des plates formes un peu partout dans les grandes villes et différents villages, vous donne le contrôle au delà du royaume, vous êtes le plus puissant roi de la planète bleu.
- Cela ne me convainc pas, Pessoa, sachez que je n’apprécie pas perdre des hommes.
- Je connais vos exigences, mon roi, néanmoins, certains endroits ont tentés de nous tenir en échec et ce depuis plusieurs lunes, nous avons du user de mille ruses pour obtenir satisfaction.
- Pourtant l’armée que je vous ai confiée été nombreuse face à ce que vous deviez rencontrer, normalement, vous deviez n’avoir aucun mal à les assiéger.
Repris Cuyo, agacé.
Pessoa partit se servir un verre de vin rouge n’oubliant pas de servir aussi son ôte, et repris:
- Pasadena, dernière grande ville que nous avons assiégé nous à causer beaucoup de mal, nos hommes étaient fatigués par tout ce que nous avons déjà traverser et certains Pasadéens savaient jouer de l’arme blanche comme nous le savons et sur le retour nous n’avons pas été épargner par l’attaque d’un dragon rouge.
- Qu’importe, mon fidèle ami, ce qui m’importe aujourd’hui est la bonne nouvelle que vous m’apportez et nous allons fêter cela comme il se doit, ce jour sera un jour privilégier, ce sera le jour ou le roi Cuyo pris le pouvoir sur tout le continent ouest.
Répliquât Cuyo, du haut de son pied des stalles.
- Gardes, gardes, préparez une cérémonie dans la grande salle pour ce soir, activez les cuisiniers, clowns et danseurs cette fête sera a la hauteur de ce que Pessoa m’a apporté, sur ce royaume.
Refermant la porte, derrière ces derniers, Cuyo repartit auprès de Pessoa et repris la conversation, plus sérieusement:
- Mon roi, anticipa Pessoa avant de laisser Cuyo replacer un mot, j’ai ramené des hommes comme vous souhaitiez avoir, servir à vos cotés, de bons archets, combattants de la lame et j’en passe.
- A bon, et combien m’en avez-vous rapporté cette fois-ci?
Amusé le roi se tourna auprès de lui, assit sur la place que Bénérice avait laissé vide, sirotant son verre à moitié plein.
- Seulement une poignée.
- Seulement une poignée?
Surpris, le roi demanda des explications plus détaillés sur ce qui lui annonça.
- Certains de ceux que je cite, ont préféré mourir plutôt que de servir fidèlement à vos cotés, j’ai préféré mettre fin à leurs jours car ils représentaient plus une menace, le risque n’était pas de taille. Comprenez ce que j’ai du endurer pendant ce long périple, mais l’essentiel est que j’ai vaincu.
- Et dans les prisonniers que vous m’avez rapporté, nul n’est capable de se joindre à ma cause?
- Oui, sire, un seul a attiré mon attention, réellement, il se nome Yentel, il doit être à peine âgé de seize étés, rebelle mais il sait manier l’épée aussi bien que notre plus vaillant soldat.
- Que te fait dire que ce jeune courageux gamin est différent des autres prisonniers, parle donc Pessoa?
- Je ne peux pas vous répondre, mon roi, une intuition peut-être, il est différent des prisonniers que j’ai pu rencontrer jusque là, c’est tout.
- Et où est en ce moment ce jeune et valeureux combatant actuellement?
- En train de découvrir ses nouveaux quartiers, mon roi. Mais sachez que j’attirerai toute mon attention auprès de ce jeune primitif, resté trop en liberté.
- Faites donc, pour le présent je me retire dans mes appartements pour me préparer à la cérémonie de ce soir, je tiens à ce que tout soit prêt à mon arrivé, n’oubliez pas que vous êtes l’invité vedette de cette soirée, alors soyez à l’heure, Pessoa.
- J’y serai, mon bon roi Cuyo, j’y serai, je m’occuperai de tout cela demain dès l’aube.
Pessoa reposa son vert à moitié terminé et emprunta le chemin du retour. Le roi lui retint le bras fermement, le coupant de sa course:
- Pessoa, sachez que demain sera un nouveau jour et que nous nous préparerons à partir à la conquête des autres continents, nul n’osera plus nous arrêter sur notre lancé, mon armée est grande et puissante, bientôt je serai le maître suprême de ce monde, le roi ultime, le dieu suprême, de la planète bleu.
Pessoa réussit enfin à quitter la pièce. Cuyo se resservit un nouveau verre de vin et s’installa sur son trône donnant une vue inégalé sur l’étendu du royaume, admirant avec un sombre sourire hautain, le soleil tomber lentement, cachant peu à peu, les prisonniers qui n’avaient pas baisé le rythme de leur travail.
*
La pluie était tombée plus tôt ce soir, on pouvait à peine distinguer les gardes usé de leurs cornes annonçant la relève des prisonniers, dès l’aube. Chaque prisonnier de jour partageait sa cellule avec celui du soir, ce qui permettait ainsi de diminuer le contact entre chacun d’eux, aucune prison n’était attitrée et on avait peine à imaginer que les chiens étaient mieux traités par ces hommes de peine et de regret.
Yentel se leva suite à l’appel. Il sorti de sa cellule, engourdi, tout comme ses compagnons de cellule, jamais il n’avait connu autant d’humiliation, depuis ces dernières lunes. Pourtant, il gardait un air fier comme s’il savait que quelque chose aller bientôt bousculer les nuits infernales de ces peuples fatigués de l’œuvre d’un seul homme et priant chaque pleine lune qu’un jour, qu’une nuit cela cesse, grâce aux actes d’un prophète, qui viendrait changer le cour de l’humanité dans ce monde riche de misères.
- Ceci n’est pas l’œuvre d’un être humain que nous avons là, mais bien l’œuvre du diable, comment un aussi grand royaume peut-il exister sur ces terres atrophiés?
Sous ses pieds boueux, les cages étaient étendues sur les hauteurs de canyons à perte de vue, les montagnes étaient ciselées tel des sculptures, d’autres cellules sur plusieurs étages, en face occupaient le même espace, un frisson s’empara alors sur tout son corps.
- Avance misérable, tu t’es assez reposer, va creuser ta tombe à l’emplacement de ton choix, maintenant. Sous un casque, un rire moqueur s’évada de la bouche d’un garde, qui s’empara alors de Yentel par le bras et le jeta au milieu d’une foule de prisonniers, regroupés autour d’un grand tas de pelles et de pioches encore chaude par ceux qui les avaient laissé, peu avant leur arrivé.
Faut avouer que l’armée du royaume Drakel s’avait gérer toute cette organisation, elle arrivait à planifier la relève des prisonniers en une demi-heure et croyez moi si vous le voulez, jamais un retard ne s’est produit depuis que ce camp de concentration existe.
Aligné dans une chaîne humaine, étendue sur plusieurs centaines de mètres, Yentel chercha Tatiana du regard, dans une des nombres autres rangée voisine. Il avait du mal à la repérer tant la foule était impressionnantes, chacun avançaient pieds enchaîner, les cisaillant jusqu’au sang, au pas, lentement et sans bruit. Tous savaient ce qu’ils avaient à faire, comme s’ils étaient programmés, et la tristesse qu’exprimaient chacun des visages arrivait même à nous glacer le plus chaud des cœurs, nous laissant à peine deviner ce que ces peuples ont pu endurer ces longs derniers étés. Les prières, elles restaient jusque là, toujours veines d’espoirs.
Yentel découvrit l’étendu de ce monde creux sous la coquille, pourrissant chaque jour un peu plus, l’amour n’avait jamais réellement eu sa place, seuls des sourires en coins abusaient de sa naïveté pour réduire les âmes fragiles de sensibilités à l’état que nous connaissons tous aujourd’hui, celui de l’esclavagisme.
Chaque coup de pioche caressant le sol, Yentel ne put s’empêcher de verser une larme pour ceux qui vivaient ce calvaire au quotidien, sans connaître d’autre chose que cette vie mouvementée et ceux qui ne seront amener à ne jamais quitter ce triste lieu pauvre en poésie. Ses pensées l’obsédaient constamment, le jour, la nuit, jamais elles ne le quittaient.
Le matin, le même rituel se reproduit, mais dans le sens inverse, les hommes du soir cèdent leurs places à ceux du matin, le repos était sacré pour ces malheureux partageant toujours le même bol.
- Comment s’enfuir d’ici? Peut-être, n’est-ce pas une si riche idée de s’introduire ainsi, j’ai du voir large! Enfin, maintenant j’y suis, le sens de l’improvisation de mes aïeux m’est plus que nécessaire dans ces lieux sinistres.
Après avoir bu son bol de soupe, Yentel se coucha sur le maigre espace qui lui était accordait, les courbatures ne le laissaient pas fermer l’œil, tant leurs douleurs étaient présente.
- Que dis-tu? Mon petit? Sache que je ne veux pas ce genre de discourt dans ma cellule sinon nous aurons tous des problèmes, et nous les problèmes, on aime pas ça, ici.
Le secouant par l’épaule volontairement pour le tenir éveiller derrière les mots prononcé, pourtant discrètement par Yentel, Shiva ne voulait en aucune manière attirer l’attention des gardes.
- Pardon, que dis-tu rat puant de mille odeurs?
Se relevant dans sa direction, avec le peu de forces qui lui restait, Yentel retint son bras musclé.
- Ne prononce jamais ces mots ici, ni ailleurs, si tu ne veux rejoindre ceux qui n’ont pas eu la chance comme certains d’entre nous, de s’accoutumer à cette triste vie.
- A qui ai-je l’honneur, pour entendre de si belles paroles ornées de faiblesses et de lâchetés.
- Je me nome Shiva, roi d’Atlantis, du moins avant qu’il soit englouti sous la pression du roi Cuyo, mon peuple a cessé d’exister et il ne reste que mes deux fidèles serviteurs, Sambar et Shankha. Hommes, femmes et enfants, personne n’a survécu à cette apocalypse offert par l’enfer. Et toi qui es-tu donc pour vouloir défaire ce qui a été fait, par la cupidité d’un seul homme?
- Je suis Yentel, j’appartiens au peuple des Nambikwara, dernier survivant d’une attaque sans précèdent, du même diable qui paralyse le monde de son venin meurtrier.
- Tu es si jeune et tu ne manques pas de courage face à un ennemi plus puissant chaque jour. Mais si tu tiens à ta vie, sur ces terres, il faut savoir tenir sa langue.
- Jamais je ne me rabaisserai devant les exigences de ces êtres sans âme, je préfère périr de mainte manière, plutôt que de servir ce roi dénuer de bon sens.
- Sais- tu que le seul moyen de s’enfuir de cet enfer, est la mort, et encore, lorsqu’elle à pitié de toi. Repris Shankha, se mêlant à la conversation.
- Je sais, j’ai inspecté cet endroit vide de gaieté et je ne trouve pas la faille qui me permettra d’accomplir ce que j’ai projeté de faire.
- Comment sans arme? Ni armée? Es-tu si inconscient à ce point, que de vouloir te mesurer à une si grande puissance que celle qui s’expose sous les yeux de nos dieux amusés, chaque jour, eux qui nous ont lâchement abandonné, comme si nous ne représentons plus rien si ce n’est que des sous mains.
- La prophétie dit peut-être vraie, roi Shiva, elle annonce qu’un homme innocent viendra sur cette terre nous libérer de ces infidèles pécheurs. Un homme jeune, orgueilleux, nourrissant une haine et une vengeance sans précédent, détrôner le roi Cuyo en le voyant périr à son tour sous la force de sa propre lame magique.
- Shankha, sache que ceci n’est que légende, et si nous devons un jour retrouver notre liberté, ce sera uniquement par la force de chaque prisonnier, devenant plus nombreux à chaque coucher de soleil.
- Et si Shankha dit vrai? En trouvant peut-être le moyen de regrouper tous les prisonniers et de former une alliance unique contre le royaume Drakel, le rendant vulnérable, mais de l’intérieur cette fois, réduisant Cuyo prisonnier, à l’esclavage à son tour? Qu’est-ce qui nous empêche alors de réaliser ce rêve, qui fait frissonner chaque pensionnaire, pourrissant dans leur cage humide?
- Ce serait trop risqué et trop de gens mourront lors de ce combat où les armes sont le pouvoir.
Répondit Shiva, pas convaincu de cette idée immanente du plus jeune d’entre eux, il se rassit les bras et jambes croisées sous sa longue barbe grise, qu’il caressait, en guise de pensée.
- Pourquoi? Vous baissez les bras alors que votre avenir vous est volé par un tyran, qui chaque lune s’approprie de terres ne lui appartenant, nullement? Sachez que je ne compte pas finir mes prochains étés à nourrir ce peuple assoiffé de victoires aveuglé par les ordres du diable. Je préfère mourir que me soumettre à leurs exigences.
Yentel était devenu rouge de colère face à ce qu’il entendit, un goût amer s’empara de sa gorge, l’indignation, la déception, il n’arrivait plus à parler.
- Très bien, jeune inconscient, le courage ne manque pas en toi et je l’admire, mais ce sera sans nous, alors. Beaucoup trop de sang à coulé, déjà dans ces lieux maudits, bon nombres de nos peuples mélangés sont restés terrorisés face à la violence qu’ils ont en enduré ces derniers étés et certains, même, n’en sont jamais revenu, les rendant de simple et vulgaires légumes.
Le prenant par le bras à nouveau, Shiva venait de mettre en garde Yentel, envahit par sa fierté et son orgueil, peut-être parfois même trop mal placé.
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